Avec les difficultés liées à la mobilité, de nombreux travailleurs frontaliers se posent la question des modes alternatives de travail.

Le télétravail est une possibilité, pour le travailleur qui le souhaite, d'effectuer toute ou partie de son activité professionnelle sur un autre lieu que son lieu de travail habituel.

Le Luxembourg reconnait plusieurs formes de télétravail que vous trouverez ci-après.

A noter : dans le cadre de la crise sanitaire liée à la pandémie de Covid-19, des dispositions spécifiques ont été mises en place.  Retrouvez toutes les explications et mises à jour sur notre FAQ dédiée

Réglementation

Mise à jour : 22/07/2021

Le télétravail a fait l’objet d’un encadrement législatif par le biais d’une convention du 21 février 2006, reconduite par la convention du 15 juillet 2011 conclue entre l’Union des Entreprises luxembourgeoises et les syndicats OGBL et LCGB.

Cette Convention a été rendue obligatoire par un règlement grand-ducal du 1er mars 2012 et donne la définition suivante du télétravail, et renouvelé par un règlement grand-ducal du 15 mars 2016:

« Le télétravail est une forme d’organisation et/ou de réalisation du travail, utilisant dans le cadre d’un contrat de travail les technologies de l’information et de la communication, de sorte que le travail, qui aurait également pu être réalisé dans les locaux de l’employeur, est effectué de façon habituelle hors de ces locaux et plus particulièrement au domicile du salarié ».

Le Luxembourg reconnait les formes de télétravail suivantes:

Le télétravail en télécentre :

Le salarié de l’entreprise travaille à distance dans un télécentre où sont également présents des salariés d’autres entreprises.

Le télétravail en réseau:

Le salarié est localisé sur un site géographique différent de son entreprise d’origine. Il s’agit d’un bureau satellite permettant de réunir un certain nombre de salariés de la même entreprise pour leur permettre de gagner du temps sur leur trajet. Dans ce cas, l’employeur garde le contrôle sur ses salariés.

Le télétravail mobile:

Tout en conservant un poste de travail physique au sein de l’entreprise, le salarié utilise les nouvelles technologies pour travailler de chez un client, depuis une filiale, ou dans un moyen de transport, etc.

Le télétravail à domicile: 

Le télétravailleur peut exercer son activité de façon exclusive à son domicile, à temps plein ou à temps partie

La mise en place du télétravail doit être encadrée contractuellement

Pour ce faire, certaines mentions doivent être inscrites dans le contrat de travail ou avenant organisant la mise en place de cette méthode de travail.

Le contrat de travail doit obligatoirement contenir les éléments suivants en plus des mentions obligatoires prévues à l’article L121-4 du code du travail : 

  • Le lieu à partir duquel le salarié preste le télétravail.
  • Une description précise de la fonction du salarié, les tâches à accomplir par le télétravailleur et d’éventuels objectifs à atteindre.
  • La classification du télétravailleur dans le cadre de la convention collective éventuellement applicable.
  • Les heures et jours de la semaine pendant lesquels le télétravailleur doit être joignable pour l’employeur, celles-ci ne puissent excéder l’horaire normal de travail d’un travailleur comparable de l’entreprise.
  • Le département de l’entreprise auquel appartient le télétravailleur.
  • L’établissement de l’entreprise auquel est rattaché le télétravailleur.
  • Son ou ses responsable(s) hiérarchique(s).
  • Sa ou ses personne(s) de contact.
  • La description exacte de l’outil de travail du télétravailleur mis à sa disposition et installé par l’employeur.
  • Les informations nécessaires relatives aux assurances contractées par l’employeur, pour garantir, le cas échéant, la disparition ou l’endommagement du matériel à l’incendie, vol etc.
Le télétravail est possible pour les travailleurs frontaliers

Cette organisation de travail est ouverte pour les résidents mais également pour les travailleurs frontaliers.

Il est important de noter toutefois que le télétravail peut avoir des conséquences sur la situation du télétravailleur frontalier notamment en terme d’imposition et de sécurité sociale.