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Télétravail, sécurité sociale et fiscalité

Mise à jour le 29/07/2024

Télétravail et droit du travail

Le télétravail peut être mis en œuvre lorsque l’aménagement du poste de travail est rendu nécessaire pour permettre la continuité de l’activité de l’entreprise et pour garantir la protection des salariés.

L’article L. 1222-11 du code du travail mentionne le risque épidémique comme pouvant justifier le recours au télétravail sans l’accord du salarié. La mise en œuvre du télétravail dans ce cadre ne nécessite aucun formalisme particulier.

Votre sécurité sociale 

La législation européenne pose une règle simple: une personne travaillant dans plusieurs pays de l’Union Européenne ne peut cotiser que dans un seul pays.

Ainsi, une personne travaillant dans un pays frontalier et télétravaillant dans son pays de résidence ne peut dépendre que d’un seul système de sécurité sociale.

En l’occurence, le travailleur frontalier reste sujet à la sécurité sociale de son pays de travail habituel si le travail dans son pays de résidence dans le cadre du télétravail ne dépasse pas 25% de son temps de travail global / ou de sa rémunération.

Ce seuil s’apprécie sur une année civile.

En cas de dépassement de ce seuil (à savoir travailler dans son pays de résidence 25% ou plus de son temps de travail/rémunération dans son pays de résidence), le travailleur doit être affilié à la sécurité sociale de son pays de résidence et y cotiser sur l’ensemble de ses revenus.

Cas spécifique du télétravail lié au Coronavirus

Le télétravail est possible sans limite du 1er janvier 2023 au 30 juin 2023. Les règles suivantes sont à nouveau applicables au 1er juillet 2023.

La législation européenne pose une règle simple : une personne travaillant dans plusieurs pays de l’Union européenne ne peut cotiser que dans un seul pays. Ainsi, une personne travaillant dans un pays frontalier et télétravaillant dans son pays de résidence ne peut dépendre que d’un seul système de sécurité sociale.

En l’occurrence, le travailleur frontalier reste sujet à la sécurité sociale de son pays de travail habituel si le travail dans son pays de résidence dans le cadre du télétravail n’atteint pas 25% de son temps de travail global / ou de sa rémunération. Ce seuil s’apprécie sur une année civile.

En cas de dépassement de ce seuil (à savoir travailler dans son pays de résidence 25% ou plus de son temps de travail/rémunération dans son pays de résidence), le travailleur sera affilié à la sécurité sociale de son pays de résidence et y cotisera sur l’ensemble de ses revenus.

A PARTIR DU 1ER JUILLET 2023 : UN NOUVEL ACCORD EUROPÉEN MULTILATÉRAL A VU LE JOUR POUR REHAUSSER CE SEUIL DE 25%.

L’accord prévoit que les personnes qui travaillent dans le pays où est établi leur employeur peuvent effectuer jusqu’à 50 % de télétravail transfrontalier (maximum 49,9 % du temps de travail) dans leur pays de résidence.

La Belgique a signé cet accord ainsi que la France.

Attention : cette exception ne s’applique qu’aux situations impliquant deux États signataires de l’accord.

Cet accord est destiné au télétravail. Il ne concerne pas :

  • Les personnes qui, en plus du télétravail, exercent d’autres activités (par exemple activité secondaire indépendante) dans le pays de résidence, même si ce pays a signé l’accord multilatéral ;
  • Les personnes qui, en plus du télétravail dans leur pays de résidence, travaillent dans un autre pays ;
  • Les personnes qui travaillent pour plusieurs employeurs ;
  • Les travailleurs indépendants.

Le texte de l’accord et une note explicative sont disponibles ici

En signant “l’accord des 49,9%” la France avait indiqué faire un état des lieux au bout de six mois. A ce jour (12.01.2024), la France n’a pas indiqué se retirer de l’accord. Si un pays devait se retirer de l’accord :

  • Un préavis de trois mois serait appliqué
  • La règle initiale des 25% serait appliquée au bout de ces trois mois

En conséquence, les frontaliers peuvent à ce jour bénéficier des 49,9%, sauf communication contraire de notre part dans les prochains mois.

Démarches

L’employeur devra demander une attestation A1 valable pour 3 ans maximum auprès de la caisse de cotisations sociales. En cas de télétravail dans un pays qui n’a pas signé l’accord multilatéral d’exception, ou pour un employeur basé dans un pays qui n’a pas adhéré à l’accord, les règles et procédures classiques, appliquées avant la pandémie, s’appliquent au télétravail à partir du 1er juillet 2023 à savoir jusqu’à 25% de télétravail (maximum 24,9%) possible sans affecter la sécurité sociale.

Votre fiscalité 

Dans le cadre de l’exercice d’une activité partagée entre télétravail et période d’emploi dans les locaux de l’employeur, l’application de la convention fiscale conclue entre la France et la Belgique a pour conséquence une imposition partagée entre le pays de résidence et le pays habituel de travail au prorata des jours de travail exercés dans chacun des pays. 

Toutefois, un accord a été trouvé entre la France et la Belgique, permettant de conserver l’imposition dans le pays habituel de travail, la Belgique, pour tous les jours travaillés à domicile en France en raison du Covid-19. 

Ces mesures dérogatoires ont été maintenues jusqu’au 30 juin 2022. 

Accord dérogatoire :

https://www.impots.gouv.fr/sites/default/files/media/10_conventions/belgique/nid_13516_accords_covid_be_fr_2021-12-14.pdf

Démission pour reconversion professionnelle

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