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Retour à l’emploi en France après une activité frontalière

Mise à jour le 16/10/2025

Vous avez travaillé à l’étranger en tant que frontalier et vous envisagez de revenir travailler en France ?
Découvrez toutes les clés pour réussir votre retour sur le marché de l’emploi français.

Droit aux allocations chômage et demande de U1

En tant que travailleur frontalier (vous effectuiez l’aller-retour entre le pays de travail et le pays de résidence tous les jours ou au moins une fois par semaine), vous dépendez de l’assurance chômage de votre pays de résidence en cas de perte d’emploi.

Pour faire valoir vos années de travail accomplies à l’étranger en France, vous aurez besoin du formulaire U1 établi par l’agence pour l’emploi compétente en fonction de votre lieu de travail.

Le formulaire U1 est un document reprenant les rémunérations des 4 derniers mois d’emploi avant la survenance du chômage et permet aux travailleurs frontaliers de solliciter des prestations chômage dans un Etat après avoir travaillé dans un autre Etat. Quel que soit votre pays de travail, vous aurez besoin d’un certificat de travail établi par votre ancien employeur étranger afin que le U1 puisse vous être délivré.

Voici les administrations compétentes pour vous délivrer le formulaire U1, en fonction de votre lieu de travail :

Comment sont calculées mes allocations chômage ?

L’allocation est calculée à partir de votre salaire de référence déterminé par France Travail.  Le salaire de référence correspond aux salaires perçus avant la rupture de votre contrat de travail. Ainsi, si vous avez travaillé à l’étranger pendant les 24 derniers mois précédent la rupture de votre contrat (ou les 36 mois pour les allocataires de 55 ans et plus), alors les allocations chômage seront calculées sur vos salaires étrangers.

Le salaire de référence permet le calcul du salaire journalier de référence (SJR ci-après). Ce salaire journalier est égal au salaire de référence, divisé par le nombre de jours correspondant à la durée de votre indemnisation. Le salaire journalier sert de base au calcul du montant de l’allocation versée par France Travail.

Une fois le SJR déterminé, l’allocation versée par France travail est établie selon les deux formules suivantes :

40,4% du salaire journalier de référence + 13,18 €

OU

57% du SJR.

Le résultat le plus élevé est retenu.

Cette somme ne peut pas être inférieure à 57 % et ne peut pas être supérieure à 75 % du SJR. Par ailleurs, l’allocation versée ne peut être inférieure à un plancher égal à 32,13€ par jour (pour un salarié à temps plein, montant 2025).

A savoir :  conformément à l’article 62 du règlement européen 883/2004, toute reprise d’emploi en France engendrera un recalcul de vos allocations sur la base des salaires français.

Contrat d’engagement et nouveautés sur l’offre raisonnable d’emploi

Tout demandeur d’emploi inscrit à France Travail élabore, avec l’aide de son conseiller, un contrat d’engagement (anciennement appelé projet personnalisé d’accès à l’emploi ou PPAE). Ce contrat précise le type de poste recherché, la zone géographique, dans quelles conditions vous pouvez travailler et les actions prévues (formation, accompagnement, candidatures).

  • En bref, le contrat d’engagement sert de feuille de route pour organiser la recherche d’emploi.

Le contrat d’engagement donne lieu à ce qu’on appelle l’offre raisonnable d’emploi (ORE). L’ORE correspond au type d’offre d’emploi que toute personne inscrite comme demandeur d’emploi chez France Travail s’engage à accepter si elle remplit certains critères définis dans le contrat d’engagement.

Un décret du 20 mars est venu apporter des précisions importantes pour les travailleurs frontaliers au sujet de l’ORE :

  • Sur la zone géographique : elle est désormais définie exclusivement sur le territoire français. Il ne sera donc pas envisageable d’exiger que l’emploi soit situé dans un pays frontalier.
  • Sur le salaire : il doit correspondre aux rémunérations habituellement pratiquées en France pour le type de poste visé, en tenant compte de l’expérience du demandeur. Les niveaux de salaire étrangers ne sont plus pris en compte.

Travailler en France : de nombreux atouts et des opportunités

La France est un pays doté d’entreprises et d’instituts renommés dans le monde entier. Le pays est connu en premier lieu pour son industrie de luxe, mais la grande distribution et l’agriculture y occupent également une place importante. Les jeunes diplômés étrangers sont particulièrement bien accueillis sur le territoire.

Si vous habitez dans un pays voisin, vous pouvez aussi vous laisser tenter par une mobilité et venir travailler dans le Grand Est.

L’ex Région Lorraine (qui fait partie de la Grande Région avec le Luxembourg, la Wallonie et la Sarre) a ses propres dynamiques économiques et des besoins de main-d’œuvre qui peuvent être intéressantes pour les frontaliers. En effet, malgré le déclin historique de la sidérurgie, la région se repositionne sur des industries de pointe et des projets d’avenir, par exemple :

  • La filière Hydrogène (en développement dans la Grande Région).
  • L’industrie 4.0 et l’innovation.

L’automobile est le premier employeur régional, suivi de l’industrie du bois, l’agroalimentaire, mais aussi la chimie des matériaux. Le secteur de la santé, du soin à la personne et de l’action sociale est en forte demande sur l’ensemble du territoire (infirmiers, aides-soignants, etc.).

Les emplois de proximité, le commerce, l’hôtellerie, la restauration, et certains services aux entreprises recrutent également.

Le Grand Est est une région qui bouge et innove dans le domaine de la santé, la gestion durable des ressources naturelles et qui offre également des emplois dans l’économie sociale et solidaire, l’artisanat ou encore le commerce de détail.

La recherche d’emploi en France

La plupart des offres d’emploi sont disponibles sur Internet et notamment sur les sites suivants :

SITES PUBLICS

Au-delà des sites internet spécialisés dans la recherche d’emploi, il existe de nombreux autres moyens pour décrocher un poste.

Parler de votre projet professionnel à votre entourage peut ouvrir des opportunités insoupçonnées grâce au bouche-à-oreille.

Les candidatures spontanées adressées directement aux entreprises permettent aussi de se démarquer avant même la publication d’une offre.

De plus, participer à des forums emploi, salons de recrutement ou job dating est une occasion précieuse de rencontrer directement des recruteurs.

Par ailleurs, la cooptation, qui consiste à être recommandé par un salarié déjà en poste, est également de plus en plus utilisée par les entreprises.

Enfin, développer son réseau professionnel via LinkedIn, les associations d’anciens élèves ou encore les événements de networking peut s’avérer déterminant pour accéder au marché de l’emploi.

Votre CV 

Les recruteurs reçoivent des centaines de CV. Face à cette avalanche de candidatures, ils ne prendront que quelques minutes pour consulter le vôtre. Votre CV doit devenir votre carte visite par excellence pour taper dans l’œil des recruteurs.

Il est recommandé de bâtir son CV sur une page A4. Plus le CV est concis, plus le recruteur pourra en extraire les informations principales.

Pour que CV soit optimum, vous devez :

  • Donner un titre à votre CV, en indiquant l’intitulé du poste recherché, 
  • Faire figurer votre nom, prénom, adresse, mail (adresse mail sobre type nom.prénom, spécifiquement réservée à la recherche d’emploi) et contact téléphonique,
  • D’une manière générale, vous devez réaliser un CV antichronologique (du plus récent au plus ancien) et mentionner votre expérience professionnelle,
  • Faire figurer votre niveau de langue : en bannissant les mentions « lu, écrit, parlé » ou les curseurs. Afin qu’un recruteur puisse déterminer votre niveau de langue, vous devez utiliser le cadre européen de référence pour les langues (CECRL). Ce cadre détermine votre niveau de langue de A1 à C2.

Vous souhaitez faire évaluer votre niveau de langue ? France Travail peut vous proposer une évaluation linguistique gratuite via la plateforme ELAO, parlez-en à votre conseiller.

  • Valorisez votre expérience frontalière, mettez en avant votre parcours international : à travers les compétences acquises à l’étranger (langues, adaptabilité, méthodes de travail).

Envoyez votre CV de préférence en format PDF en donnant un titre au fichier (par exemple : CVnom.prénom.pdf)

Des difficultés à élaborer votre CV ? France travail organise des ateliers conseils « Préparer sa candidature ». A travers ces ateliers, France Travail vous aide à :

  • Faire le point sur vos compétences pour mieux les valoriser auprès des recruteurs ;
  • Créer un CV clair, structuré et percutant ;
  • Organiser efficacement votre recherche d’emploi et optimiser vos candidatures.

Ces ateliers sont disponibles en auto-inscription via votre Espace personnel (rubrique « Mes services à la carte »).

Reprise d’emploi ? Pensez à le déclarer à France Travail !

Tout changement dans votre situation personnelle doit être déclaré à France travail. Ainsi, que l’activité reprise soit une activité salariée (CDI, CDD, intérim) ou non-salariée (micro-entreprise, artisan, commerçant), pensez à bien actualiser votre situation ! L’obligation de déclaration de reprise d’emploi vaut tant pour un emploi repris en France que pour un emploi repris à l’étranger.

L’actualisation de votre situation doit être effectuée entre le 28 (le 26 pour le mois de février) et le 15 du mois suivant.

L’obligation de déclaration permet à France travail d’adapter le montant des allocations qui vous sont versées, compte-tenu des revenus que vous percevez.

Attention : le défaut de déclaration vous expose à une obligation de remboursement du trop-perçu ainsi qu’à des sanctions telles que la radiation de la liste des demandeurs d’emplois. Il convient donc d’être très attentif à ce point.

Et pourquoi pas créer ou reprendre une entreprise ?

Revenir travailler en France peut aussi être l’occasion de changer de cap et de vous lancer dans l’entrepreneuriat. Créer ou reprendre une entreprise, c’est mettre vos compétences au service de votre propre projet et donner une nouvelle dimension à votre parcours professionnel.

Créer ou reprendre une entreprise permet notamment de :

  • Valoriser votre savoir-faire acquis à l’étranger et en faire un véritable atout,
  • Répondre à un besoin local en apportant une solution innovante ou un service attendu,
  • Bénéficier d’un cadre sécurisant, avec des aides financières, un accompagnement spécialisé et la possibilité de cumuler une partie de vos allocations chômage,
  • Gagner en liberté en devenant votre propre patron, tout en construisant un projet durable,
  • Ou encore reprendre une entreprise existante, déjà dotée de clients et d’outils de travail, pour vous lancer avec de solides bases.

En clair, entreprendre, c’est transformer votre retour en France en une véritable opportunité de rebond professionnel.

Qui pour vous accompagner dans votre projet ?

Vous n’êtes pas seul(e) pour créer ou reprendre une entreprise ! Plusieurs acteurs peuvent vous épauler à chaque étape :

  • France Travail : ateliers pratiques, conseillers dédiés et aides spécifiques pour les créateurs d’entreprise.
  • Les CCI et chambres de métiers : un accompagnement de proximité pour concrétiser et structurer votre projet.
  • Les réseaux Initiative France et Entreprendre : prêts d’honneur, parrainage et mentorat pour démarrer avec un vrai coup de pouce.



Créer ou reprendre une entreprise : quelles aides si vous êtes indemnisé(e) par France Travail ?

Maintien partiel des allocations (ARE)

Si vous créez ou reprenez une entreprise tout en percevant l’ARE, vous pouvez bénéficier d’un maintien d’une partie de vos allocations, sous conditions :

  • Rester inscrit(e) à France Travail et actualiser votre situation chaque mois,
  • Déclarer vos revenus d’activité,
  • Ne pas avoir opté pour l’ARCE (voir ci-dessous).

Concernant le montant de votre allocation, l’ARE versée correspond à l’allocation que vous auriez perçue en l’absence de reprise d’activité, à laquelle France travail enlève 70% de la rémunération brute procurée par l’activité reprise. Ce cumul ARE + revenus d’activité ne pourra être supérieur à votre ancien salaire brut.

Pour les micro-entrepreneurs dont le revenu professionnel ne peut être établi immédiatement, l’allocation versée correspond à 70 % du montant mensuel de l’ARE normalement due en l’absence de reprise d’activité. Une régularisation intervient par la suite, une fois les revenus effectivement connus.

Remarque : depuis avril 2025, pour les fins de contrat récentes, le cumul est limité à 60 % des droits restants. Le prolongement au-delà est possible uniquement sur demande auprès de l’instance paritaire régionale dont vous dépendez.

L’ACRE (Aide à la création ou reprise d’entreprise)

L’ACRE correspond à une baisse de charges sociales au démarrage de votre entreprise.

Concrètement :

  • L’ACRE permet une exonération partielle de cotisations sociales (50 %) pendant les premiers mois d’activité.
  • Elle s’adresse aux demandeurs d’emploi indemnisés, sous réserve d’en faire la demande au moment de la création.

Recommandation pratique : démarrer son activité en début de trimestre civil pour maximiser la durée d’exonération.

L’ARCE (Aide à la reprise ou création d’entreprise)

L’ARCE correspond à un versement en capital des droits chômage pour financer votre projet entrepreneurial.

Concrètement :  

  • L’ARCE correspond à un versement en capital de 60 % des droits ARE restants.
  • Pour bénéficier de l’ARCE, l’allocataire doit justifier de l’ACRE (aide à la création ou reprise d’entreprise).
  • Le versement se fait en deux temps : une première partie au démarrage de l’activité, puis le solde 6 mois plus tard si l’activité existe toujours et que vous n’exercez pas de CDI à temps plein.

Important : l’ARCE et le maintien de l’ARE ne sont pas cumulables. Il faut choisir entre un capital immédiat (ARCE) ou un maintien partiel des allocations (ARE).

Démission pour reconversion professionnelle

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Une question relative au travail frontalier. Notre équipe de juristes se tient à votre disposition pour tout besoin d’informations relatif au droit du travail, à la sécurité sociale ou à la fiscalité des frontaliers.

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