Votre sécurité sociale
Le télétravail est possible sans limite du 1er janvier 2023 au 30 juin 2023. Les règles suivantes sont à nouveau applicables au 1er juillet 2023.
La législation européenne pose une règle simple : une personne travaillant dans plusieurs pays de l’Union européenne ne peut cotiser que dans un seul pays. Ainsi, une personne travaillant dans un pays frontalier et télétravaillant dans son pays de résidence ne peut dépendre que d’un seul système de sécurité sociale.
En l’occurrence, le travailleur frontalier reste sujet à la sécurité sociale de son pays de travail habituel si le travail dans son pays de résidence dans le cadre du télétravail n’atteint pas 25% de son temps de travail global / ou de sa rémunération. Ce seuil s’apprécie sur une année civile.
En cas de dépassement de ce seuil (à savoir travailler dans son pays de résidence 25% ou plus de son temps de travail/rémunération dans son pays de résidence), le travailleur sera affilié à la sécurité sociale de son pays de résidence et y cotisera sur l’ensemble de ses revenus.
A partir du 1er juillet 2023 : UN NOUVEL ACCORD EUROPÉEN MULTILATÉRAL A VU LE JOUR POUR REHAUSSER CE SEUIL DE 25%.
L’accord prévoit que les personnes qui travaillent dans le pays où est établi leur employeur peuvent effectuer jusqu’à 50 % de télétravail transfrontalier (maximum 49,9 % du temps de travail) dans leur pays de résidence.
Attention : cette exception ne s’applique qu’aux situations impliquant deux États signataires de l’accord.
Cet accord est destiné au télétravail. Il ne concerne pas :
- Les personnes qui, en plus du télétravail, exercent d’autres activités (par exemple activité secondaire indépendante) dans le pays de résidence, même si ce pays a signé l’accord multilatéral ;
- Les personnes qui, en plus du télétravail dans leur pays de résidence, travaillent dans un autre pays ;
- Les personnes qui travaillent pour plusieurs employeurs ;
- Les travailleurs indépendants.
En signant “l’accord des 49,9%” la France avait indiqué faire un état des lieux au bout de six mois. A ce jour (12.01.2024), la France n’a pas indiqué se retirer de l’accord. Si un pays devait se retirer de l’accord :
- Un préavis de trois mois serait appliqué
- La règle initiale des 25% serait appliquée au bout de ces trois mois
En conséquence, les frontaliers peuvent à ce jour bénéficier des 49,9%, sauf communication contraire de notre part dans les prochains mois.
Démarches
L’employeur devra demander une attestation A1 valable pour 3 ans maximum auprès de la caisse de cotisations sociales. En cas de télétravail dans un pays qui n’a pas signé l’accord multilatéral d’exception, ou pour un employeur basé dans un pays qui n’a pas adhéré à l’accord, les règles et procédures classiques, appliquées avant la pandémie, s’appliquent au télétravail à partir du 1er juillet 2023 à savoir jusqu’à 25% de télétravail (maximum 24,9%) possible sans affecter la sécurité sociale
Votre fiscalité
Il n’y a plus de mesures dérogatoires liées au Covid-19 en termes de fiscalités. Ainsi, pour les personnes ayant le statut de frontalier, il y a une perte du statut au delà de 30 jours de télétravail (= travail hors zone frontalière belge) pour l’année considérée et perte définitive lorsqu’il s’agit du second dépassement. Pour les non-frontaliers fiscaux, il n’y a pas de quota applicable. Il en découle une imposition en France dès le 1er jour de télétravail et pour tous les jours travaillés en France.