La convention fiscale conclue entre la France et le Luxembourg prévoit certaines dispositions fiscales en cas de travail effectué à distance.

Ainsi, le fait pour un résident français de télétravailler depuis son pays pour un employeur luxembourgeois peut impacter sa fiscalité.

Règle des 29 jours

Mise à jour : 08/08/2022

Dispositif

La tolérance fiscale des 29 jours est encadrée par un accord amiable du 16 juillet 2020 entre les autorités compétentes de France et du Luxembourg relatif aux modalités d’application du point 3 du protocole de la convention fiscale du 20 mars 2018.

Le principe posé par l’accord aimable est le suivant:

Un résident français qui exerce son activité professionnelle en France en télétravail moins de 29 jours par an, est considéré comme exerçant son activité professionnelle au Luxembourg.

Ainsi, si un frontalier français effectue du télétravail sur 29 jours sur une année, il reste à 100% imposable au Grand-Duché du Luxembourg. Il n’a donc aucun impact sur sa retenue mensuelle, ou sur son éventuelle assimilation à un contribuable résident.

Décompte du seuil

Il n’y a pas de découpage du seuil de 29 jours en heure ou encore en demi-journée.

Toute fraction de journée commencée en télétravail en France compte comme une journée entière.

Ainsi, si vous décidez de télétravailler une heure en France et vous vous rendez au Luxembourg dans la journée, votre seuil de 29 jours sera diminué d’une journée.

Journées non prises en compte

Les journées ou périodes pendant lesquelles la présence physique du salarié en France et/ou dans un État tiers ne sont pas justifiées par l’exercice de son emploi ne sont pas prises en compte pour le décompte des 29 jours. Il s’agit notamment :

  • des jours de congé,
  • des jours de repos hebdomadaire et des jours de fêtes légales lorsque le salarié n’est pas tenu de travailler,
  • des jours d’incapacité de travail pour cause de maladie,
  • des cas de force majeure en dehors de la volonté de l’employeur et du travailleur.